Essai tracteur Essai Lindner Lintrac 130 LDrive : le point technique
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Un Perkins de 3,6 L conforme à la Stage V
À la différence des Lintrac 90 et 110 LDrive dotés d’un moteur Perkins, de 3,4 L, conforme à la norme antipollution Stage IIIB, le Lintrac 130 LDrive ici essayé intègre un quatre-cylindres, de 3,6 L, répondant à la norme Stage V. Il développe une puissance maximale de 136 ch ISO 14396. Il est doté d’une vanne EGR, de catalyseurs SCR et DOC, ainsi que d’un filtre à particules. Ce dernier se régénère de manière passive, moteur à chaud, ou automatiquement toutes les 60 heures, la régénération pouvant être coupée lors de travaux sous les bâtiments notamment. Le moteur pompe le GNR dans un réservoir de 150 L et l’AdBlue dans une réserve de 20 L. Pour accéder au système de refroidissement, après avoir soulevé le capot monobloc, seul le radiateur de climatisation coulisse sur le côté, mais il est gêné par le bâti de chargeur. Au catalogue des options, Lindner propose, entre autres, un ventilateur à pales réversibles Cleanfix ou un réchauffeur de bloc-moteur, pour les régions froides, facilitant son démarrage et permettant de bénéficier de ses pleines capacités dès son démarrage. L’intervalle d’entretien préconisé pour ce Perkins est de 500 heures.
On a aimé
- Le capot monobloc libérant bien les accès aux filtres et au niveau d’huile moteur.
- Tous les éléments de dépollution, situés sous le capot moteur, n’obstruant pas la visibilité.
On a moins aimé
- L’accès fastidieux aux radiateurs pour leur nettoyage.
- La faible capacité du réservoir de GNR.
Un environnement de conduite un peu moins original
1 – Le nouveau terminal IBC Touch Pro, tactile et en couleur, profite d’une navigation intuitive entre les différents menus, à l’image d’un smartphone.
2 – Un bouton rotatif et des touches de raccourci permettent un accès direct à certaines fonctions du terminal IBC.
3 – La cabine du Lintrac LDrive accède, de série, à un toit vitré et à un pare-brise ouvrant (excepté modèles TMR).
4 – Le joystick du chargeur intègre notamment deux boutons pour la commande de l’inverseur du sens de marche.
5 – Les quatre roues directrices se commandent via un panneau numérique dédié, situé sur le montant droit de la cabine.
6 – Les commandes hydrauliques, de relevage et de prise de force sont regroupées sur cette console latérale.
7 – Le siège pneumatique Grammer fait partie des équipements de série.
4RD et variation continue font bon ménage
Le Lintrac est disponible avec une transmission semi-powershift LS ou à variation continue LDrive, comme sur le tracteur ici essayé. Cette dernière est fournie par ZF et se nomme « TMT11.2 ». Elle permet de propulser le tracteur à 40 km/h au régime de 1 800 tr/min, voire à 50 km/h sur les modèles conformes à la norme TMR. Elle possède un mode Hight-Traction, fonctionnant comme un réducteur et permettant de privilégier la partie mécanique de la transmission afin qu’elle développe un meilleur rendement lors des travaux lourds. Cette fonction se passe à l’arrêt via un levier situé sous l’accoudoir. Le Lintrac 130 se conduit uniquement à la pédale et intègre deux mémorisations de régulateur de vitesse. Il bénéficie également d’un limiteur de vitesse permettant de modifier la progressivité de la pédale. Quatre stratégies de gestion de boîte sont possibles : Drive, Eco, Power ou Pro. Seule cette dernière est programmable par l’utilisateur, à l’instar de la réactivité du couple moteur-boîte, de la pédale ou encore de l’inverseur. En option exclusivement avec la transmission LDrive, l’essieu arrière directionnel offre un angle de braquage jusqu’à 20 degrés, réduisant ainsi significativement le rayon de giration du tracteur. Il se bloque automatiquement au-delà de 25 km/h. Commandé depuis un terminal dédié, il fonctionne selon quatre modes : 4RD, fauchage, crabe ou manuel. Le conducteur peut passer d’un mode à l’autre en roulant sans avoir à réaligner les roues.
On a aimé
- Les quatre roues directrices favorisant nettement la maniabilité.
- La fonction StopActif maintenant le tracteur à l’arrêt tant que la transmission n’est pas sollicitée.
On a moins aimé
- Le levier Hight-Traction, comparable à une gamme champ, peu accessible sous l’accoudoir, à droite du siège.
- Les deux leviers de sélection des quatre régimes de prise de force, situés derrière l’accoudoir multifonction.
Un circuit hydraulique haut de gamme
Le circuit hydraulique load sensing du Lintrac 130 LDrive, fourni par Bosch Rexroth, dispose d’une pompe à cylindrée variable fournissant 88 L/min voire, en option, 100 L/min. Il alimente trois distributeurs arrière à commande électrique, de série, et jusqu’à cinq en option. Depuis le terminal tactile, le conducteur règle le débit, la temporisation ainsi que la priorisation de chacun d’eux. L’huile dédiée aux distributeurs est séparée de celle de la transmission afin d’éviter tout risque de pollution. Les deux carters présentent un intervalle de vidange de 1 000 heures. Le relevage arrière, de 4,9 t de capacité (5,5 t en option), est commandé depuis un panneau situé sur la console latérale. Il commande l’embrayage ou le débrayage automatique de la prise de force selon sa position. L’optionnel relevage avant, associé ou non à une prise de force tournant à 1 000 tr/min, lève quant à lui jusqu’à 2,5 t.
On a aimé
- Le paramétrage complet de l’ensemble des distributeurs.
- Un rangement dédié pour les rotules de relevage.
On a moins aimé
- L’absence de commande extérieure d’un distributeur hydraulique (disponible en option).
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